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Dans le cadre de mise en oeuvre du protocole de Montréal au Burundi, l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE) sous tutelle du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a organisé un atelier de renforcement des capacités des journalistes environnementalistes sur le danger de l’utilisation de certains gaz dans la réfrigération et la climatisation. C’était le vendredi 24 mai 2024

La couche d’ozone c’est la partie de la stratosphère où se concentre l’ozone (O3) qui est composée chimiquement par trois atomes d’oxygène. Cette zone se situe entre 10 et 40 km selon les régions. Elle est aussi appelée ozonosphère. Son rôle est de filtrer les rayons solaires. Cette dernière absorbe la plus grande partie des rayons ultraviolets (RV) de type B dangereux pour les organismes et protège les êtres vivants et les écosystèmes. 

Selon Sylvestre Manirakiza, l’expert en froid et climatisation, énergies et environnements, la destruction de la couche d’ozone résulte en grande partie de l’action de l’homme. «Avant la révolution industrielle, la couche d’ozone se détruisait et se rétablissait rapidement. Des substances nuisibles sont apparues avec l’introduction des substances chimiques fabriquées par l’homme pour son utilisation dans l’industrie ». A côté  des actions anthropiques, l’appauvrissement de la couche d’Ozone résulte du dérèglement climatique qui accroît les émissions naturelles des gaz destructeurs d’ozone.

Selon l’expert, les substances qui détruisent la couche d’ozone sont principalement les chlorofluorocarbones (CFC) et les hydrochlorofluorocarbures (HCFC) utilisées dans la climatisation, la réfrigération, la fumigation, la médecine, les produits phytosanitaires, les produits utilisés dans les industries électroniques pour le nettoyage etc.
 
Au Burundi, ou en est-on ?

Comme le précise l’expert, le Burundi est dans la bonne voie. Il s’active pour se conformer à la convention de Vienne et au Protocole de Montréal. Les appareils qui contiennent les CFC n’existent plus au Burundi comme  dans les autres pays. De plus, ajoute-il, tous les textes régissant l’élimination de ces gaz ont été signés par le Burundi. Il réaffirme cependant qu’il y a encore des frigos et climatiseurs qui utilisent  des gaz tels que le R‐22 qui contribuent à la fois au réchauffement climatique et à la destruction de la couche d’ozone.
Pourtant, Il explique que ces gaz doivent être éliminés d’ici 2030 comme c’est le cas pour les autres pays. De surcroît, il appelle la population à se débarrasser de ces gaz qui, d’ici quelques années, ne seront plus utilisées et de se tourner plutôt vers les gaz et les appareils prescrits par le Protocol de Montréal.

De plus, l’expert appelle la population à se confier aux frigoristes rodés en la matière s’il faut manipuler un appareil ou en cas de réparation d ces appareils.
Selon toujours lui, les agents des douanes, les déclarants et les commerçants de ces appareils sont en train d’être formés pour endiguer le phénomène de la fraude qui peut être perpétrée au cours l’importation du gaz. Et cette formation leur permettra de distinguer les équipements qui détruisent la couche d’ozone de ceux qui ne le font pas.
Selon lui, l’objectif est de les impliquer dans l’éradication de l’utilisation des gaz qui détruisent la couche d’ozone.

Pour gagner le pari, Manirakiza laisse entendre qu’on doit jouer sur quatre stratégies à savoir l’identification, l’utilisation, le transport et la conservation.
Mme Renilde Ndayishimiye, point focal du Bureau Ozone au Burundi et directrice de l’environnement au ministère de l’environnement révèle que le froid va être enseigné dans certaines écoles techniques Burundaises. L’objectif étant de doter le pays des ressources humaines qualifiées dans la chaine de froid.

Effets de la destruction de la couche d’ozone sur la santé et l’environnement

L’expert distingue trois types de rayons ultraviolets. Il y a les UV-A, UV-B et UV-C. Les UV-A sont des UV de moindre énergie, qui n’entraînent que des effets biologiques. Les UV-B, qui ont une énergie supérieure, sont les UV qui infligent le plus de dommages aux organismes vivants et aux matériaux. Les UV-C sont absorbés par l’oxygène présent dans l’atmosphère et ne peuvent donc jamais nous atteindre

Comme l’indique l’expert Manirakiza, la destruction de la couche d’ozone entraine des conséquences fâcheuses sur les êtres vivants et l’écosystème.  Une surexposition aux UV-B va au-delà d’une simple brûlure  de la peau, elle peut aussi être source de  cancers de la peau. Elle peut aussi affecter le système immunitaire et entrainer le Vieillissement précoce  de la peau. En plus, une surexposition UV-B serait responsable de la cataracte, une maladie des yeux.

Toujours selon l’expert, la faune et la flore en pâtissent. Les UV-B pénètrent les mers et les océans et détruisent la flore et la faune aquatique.  Sur l’environnement, l’appauvrissement de la couche d’ozone peut inhiber la croissance de certaines plantes vertes.
 
Quels remèdes ?

Mme Renilde Ndayishimiye, directrice de l’environnement au ministère de l’Environnement et point focal du Bureau Ozone au Burundi indique que pour faire face aux effets des UV-B, la population  doit éviter de s’exposer pendant la période de canicule.  Selon elle, porter des chapeaux ou des lunettes pour se protéger contre les rayons ultraviolets est une impérieuse nécessité. Sinon, plus on s’y expose sans un kit de protection, plus on devient petit à petit la proie facile de certaines maladies très graves. De plus, mettre des chemises longues manches et longs pantalons.

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