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Les Violences sexuelles et basées sur le genre constituent un handicap majeur au développement du pays de même que la démographique si on n’y prend pas garde. Raison pour laquelle, avec l’appui de UNFPA, l’institution de l’ombudsman burundais a lancé le lundi 12 août 2024, en province Ngozi, unesemaine de mobilisation des administratifs en vue d’un engagement accru pour la promotion des dividendes démographique et la lutte contre les VSBG
« La campagne de mobilisation que nous lançons va permettre au personnel de l’institution, aux responsables administratifs d’être suffisamment informés sur les causes et les effets des violences sexuelles et basées sur le genre et les dividendes démographiques », précise Mme Aimée Laurentine Kanyana. l’ombudsman burundais. Elle ajoute que c’est une occasion d’échanger sur les voies et moyens d’en tirer les dividendes afin que la population, en grande partie, active ne soit pas considérée comme un handicap au développement économique du pays mais comme un moteur du développement.

Pour cette ancienne ministre de la Justice, la maitrise de la croissance démographique est parmi les priorités du gouvernement. Elle constitue une affaire de tous les burundais en général et une préoccupation de toutes les institutions étatiques, des organisations non gouvernementales, des entreprises privées et des confections religieuses en particulier.

Comme elle l’indique, avec une population et une jeunesse en général éduquée et sensibilisée sur l’impact de la surpopulation sur le développement, il y a lieu de modifier dans le sens de la diminution les tendances observées au Burundi en ce qui concerne la croissance démographique.


L’Ombudsman réaffirme que nul n’ignore qu’une croissance démographique incontrôlée constitue une des sources de conflits. De surcroit, l’institution dont il représente est très préoccupée par cette question. Elle indique qu’une démographie non surveillée engendre des conflits surtout lies à la terre. Ce qui fait qu’une grande partie de la population manque de ressources nécessaires conduisant à des procès pendants en justice mais aussi des tueries.

Mme Kanyana fait savoir que le partenariat entre l’institution de l’Ombudsman de la République du Burundi et UNFPA dans le cadre de cette campagne vient au moment opportun. Elle explique que cette campagne est lancée au moment où le pays entame un vaste chantier de réalisation de la vision d’un pays émergent en 2040 et développé en 2060. Et, poursuit-elle, pour y parvenir le pays doit investir dans le capital humain avec un accent particulier sur le changement de mentalité, pilier du développement de chaque nation.
« Si on ne fait pas d’investissement dans les jeunes et les femmes, tous les efforts déployés sont vains ».


Judicaël Elidje, Représentant résident de UNFPA au Burundi définit le dividende démographique comme une croissance économique acquise, quand dans un Etat, la population active (entre 15 et 59 ans) est supérieure à la population dépendante (moins de 15 ans et plus de 60 ans). Dans un foyer, lorsque le nombre des membres de la famille qui produisent est supérieur à celui des dépendants (enfants et
 personnes âgées), la famille peut économiser les ressources disponibles et mieux investir dans leur bien- être.

Pour lui, le dividende démographique ne peut être atteint que si et seulement si on investit dans l’éducation, la Sante, le leadership des jeunes, la gouvernance des jeunes, l’emploi décent ainsi l’entrepreneuriat.

Pour le cas du Burundi, explique-t-il, un investissement des jeunes dans la consolidation de la paix ainsi que la capitalisation de la paix est un élément essentiel. Il rappelle que la grande majorité de la population burundaise est constituée des jeunes. Six burundais sur dix ont moins de 25 ans. Dans cas, on ne peut pas atteindre les objectifs de développement du Burundi si on ne fait pas d’investissement en eux. « Si on ne fait pas d’investissement dans les jeunes et les femmes, tous les efforts déployés sont vains », prévient Judicaël Elidje.

Le planning familial, une des solutions à la maitrise de la démographie et à la lutte contre les VSBG

Dr Georges Gahungu, responsable du programme Jeunes VIH et SR à UNFPA trouve que la planification familiale constitue une des solutions à la maitrise de la démographie et à la lutte contre les VSBG. Il reconnait qu’une démographie galopante couplée a l’exiguïté des terres arables conduit à des conflits familiaux surtout liés à la terre. Et, d’inviter les couples à souscrire à une méthode de contraception qui leur convient. Qu’elle soit moderne ou traditionnelle. Il informe que chaque jour, au Burundi, plus de 1370 bébés naissent en 24 h. Ce qui fait que d’ici 2050, si rien n’est fait, la population burundaise atteindra près de 25 millions d’habitants alors que la superficie et le ressources ne suivent pas. Il importe donc, selon lui, de planifier les naissances pour gagner ce pari avant de rappeler les méthodes contraceptives disponibles qu’elles soient modernes ou traditionnelles. Il s’agit notamment de l’implant, dispose intra-utérin (DIU), le stérilet, le préservatif masculin ou féminin, la stérilisation féminine (généralement la ligature des trompes) et de la stérilisation masculine (vasectomie) ainsi que le calendrier collier auxquelles on ajoute les pilules.

Cependant, les participants à la campagne de mobilisation en province Ngozi surtout les femmes trouvent que les méthodes contraceptives en elles seules ne suffisent pas. Elles indiquent que le désœuvrement c’est-à-dire le manque d’emploi pousse les couples à mettre au monde beaucoup d’enfants car ils n’ont rien autre chose à faire que de s’amuser. De surcroit, il demande au gouvernement de trouver un emploi pour les jeunes et les hommes afin d’éviter ces naissances. Autres choses, elles ont suggéré que les filles fassent de longues études afin de barrer la route au mariage précoce. Revenant sur la méthode de stérilisation masculine, les femmes souhaitent qu’il y ait une
variété de méthodes contraceptives pour les hommes comme c’est le cas pour les femmes.

Notons que cette campagne de mobilisation des administratifs a tous les niveaux s’effectue à Ngozi et ses trois communes à savoir : Gashikanwa , Mwumba et Ruhororo.
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