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Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le SIDA, en collaboration avec le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burundi, a organisé ce mardi 21 novembre 2022, un atelier media sur la semaine mondiale pour la sensibilisation aux antimicrobiens, édition 2023, à l’intention des professionnels des médias afin qu’ils puissent, à leur tour, communiquer, informer et sensibiliser le public sur le phénomène mondial de la résistance aux antimicrobiens (RAM). Cet atelier media s’inscrit dans le cadre de la célébration de cette semaine mondiale de sensibilisation pour résister contre la RAM qui commence le 18 novembre pour se terminer le 24 novembre de chaque année


La résistance aux antimicrobiens (RAM) constitue une menace mondiale majeure pour les secteurs de la santé humaine, animale et végétale, de l'alimentation et de l'environnement. C'est pourquoi chaque année le monde observe une semaine dédiée à la sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens. Ainsi, une approche holistique et multisectorielle, dite approche « Une seule santé », est nécessaire pour combattre ce phénomène. 
Selon le Dr Dédit Mbonyingingo, directeur général de l'ABREMA, l'objectif de la sensibilisation est de mieux faire connaître et comprendre le problème de la résistance aux antimicrobiens grâce à une communication, une éducation et une formation efficace. Et, ajoute-t-il, l'organisation d'une campagne mondiale annuelle de sensibilisation a été identifiée comme une activité contribuant à atteindre cet objectif. Elle constitue aussi une occasion de mieux faire connaître le phénomène et encourager le public, les professionnels de la santé à adopter les meilleures pratiques pour y faire face. Il s'agit aussi d'une occasion de sensibiliser les professionnels des médias pour qu'à leur tournée, ils puisent informer la population sur les méfaits de la RAM. 

            Vue partielle des participants


Selon Rémy Habonimana, de l'ABREMA, le terme « antimicrobiens » fait référence à un ensemble de médicaments qui ont la capacité d'éliminer ou de réduire la prolifération des microbes. Les médicaments antimicrobiens incluent tous les médicaments anti-infectieux comme les antibiotiques, les antiviraux, les antiparasitaires et les antifongiques 
Les facteurs favorisant la RAM
Le Dr Rémy Habonimana précise que la résistance aux antimicrobiens survient lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites ne répondent plus aux médicaments, rendant plus complexe le traitement des infections et notamment le risque de propagation, de forme grave de la maladie et de décès. Pour lui, les médicaments perdent leur efficacité et les infections persistantes dans l'organisme, augmentant ainsi le risque de transmission à d'autres personnes. 
M. Habonimana fait savoir que les facteurs favorisants de la résistance aux antimicrobiens sont notamment la prescription de mauvaises posologies et l'administration excessive de médicaments antimicrobiens par les professionnels de santé, le non-respect des schémas de traitement, l'automédication, la mauvaise qualité des médicaments, les mauvaises pratiques de prévention et de contrôle des infections dans les hôpitaux et les cliniques, y compris le manque d'hygiène ainsi que des tests de diagnostic accessibles et rapides. 
Il explique que la RAM n'est pas simplement dangereuse pour les humains, elle affecte les animaux, y compris ceux utilisés dans la production alimentaire. Selon lui, elle nuit également à l'environnement, des organismes résistants aux antimicrobiens se trouvant dans le sol, l'eau, et même l'air que nous respirons. Il trouve que nous devons résister à la résistance c'est-à-dire prendre soin de notre santé
Et d'indiquer : « La RAM ne représente donc pas seulement un problème de santé, c'est aussi une question économique ». 
Selon le Dr Alexis Niyomwungère de l'OMS, la résistance aux antimicrobiens, ou RAM constitue une menace croissante pour la santé et compromet le développement. « La résistance aux antimicrobiens se produit lorsque les bactéries, champignons, parasites et virus causant une maladie deviennent résistants à ces médicaments vitaux », indique-t-il.
Il trouve qu'il faut accroître la couverture des questions liées à la RAM afin de mieux informer le public, simplifier la question de la RAM pour le public, afin de susciter l'intérêt, d'éduquer et d'augmenter la visibilité, faire la campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux, et travailler avec la quadripartite (FAO, OMS, OMSA, PNUE) pour répertorier et faire connaître les expériences réussies dans le domaine de la RAM.
Il lance un appel aux secteurs privés d'encourager la lutte contre la RAM sur le lieu de travail en mettant à la disposition des employés des installations leur permettant de prendre plus facilement des mesures de lutte contre la RAM. « Il faut bannir l'automédication, et à chaque signe d'une maladie, consulter un médecin », conclut-il.
Rappelons que la semaine mondiale sur la sensibilisation aux antimicrobiens est célébrée cette année sous le thème « Ensembles, prévenons la résistance aux antimicrobiens ».

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