En continuant d'utiliser notre site, vous acceptez que nous utilisions les cookies conformément à notre Politique sur les Cookies.
Accepter
Le Burundi continue de régresser dans la lutte contre la corruption selon le dernier rapport de Transparency International. Sur les 180 pays évalués par l'organisation, le Burundi occupe la 165ᵉ place avec un score de 17 points. Selon le représentant du PARCEM plusieurs actions doivent être entreprises pour barrer la route à cette régression. L'Indice de perception de la corruption (IPC) 2024 montre que la corruption est un problème dangereux partout dans le monde, mais que des changements positifs sont en cours dans de nombreux pays.
L'IPC classe 180 pays et territoires du monde entier selon leur niveau de perception de la corruption dans le secteur public. Les résultats sont présentés sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très intègre).

Bien que 32 pays aient considérablement réduit leur niveau de corruption depuis 2012, il reste encore beaucoup à faire : 148 pays ont stagné ou ont vu leur situation se dégrader au cours de la même période. La moyenne mondiale, qui s'établit à 43, stagne également depuis des années, tandis que plus des deux tiers des pays affichent un score inférieur à 50. Des milliards de personnes vivent dans des pays où la corruption détruit des vies et porte atteinte aux droits humains.

« La corruption est une menace mondiale en constante évolution qui fait bien plus que nuire au développement : elle est une cause majeure de déclin de la démocratie, d’instabilité et de violations des droits humains. La communauté internationale et chaque nation doivent faire de la lutte contre la corruption une priorité absolue et à long terme. C’est essentiel pour lutter contre l’autoritarisme et garantir un monde pacifique, libre et durable. Les tendances dangereuses révélées par l’Indice de perception de la corruption de cette année soulignent la nécessité d’agir dès maintenant et concrètement pour lutter contre la corruption mondiale ».François Valérian, Président de Transparency International

Selon IPC 2024, les pays de l’EAC affichent des scores pas reluisant à l’exception du Rwanda, considéré comme bon élève avec un score de (57 points) devant la Tanzanie (41 points), le Kenya (32 points), l’Uganda (26 points). Le Sud Soudan, le Burundi et la RCD affiche respectivement un score  en dessous de la moyenne de (8 points), (17 points) et (20 points) sur  100 points.

Faustin Ndikumana, Représentant légal de la PARCEM

« Le Burundi dans le top ten des pays les plus corrompus du monde »

Les résultats du rapport  de Transparency international sur la perception de la corruption, édition n’a pas échappé aux yeux du PARCEM. Son représentant national, Faustin Ndikumana souligne que le Burundi est classé 48e sur 54 pays africains. Au niveau mondial, Il est classé  165e sur 180 pays sur lesquels a porté l’étude. Selon lui, cela prouve que le Burundi est dans le top ten des pays les plus corrompus au mode. Une image qui, selon lui, doit absolument changer. 

Comme il l’indique, la place qu’occupe le Burundi résulte de plusieurs facteurs. Il cite notamment le détournement des deniers publics, les marchés publics qui sont conclus de gré à gré, l’abus des biens sociaux, la concussion, l’enrichissement illicite et le Blanchiment. 

Faustin Il rappelle d’ailleurs des dossiers qui sont restés flous qui, d’après lui, pourraient conduire au classement qui n’honore pas le pays. Il s’agit du dossier du barrage de Kajeke, barrage de Mpanda, le détournement des fonds-Covid, le dossier BRB qui ont conduit à la destitution du gouverneur de la BRB le 7 octobre 2023 auxquels on ajoute le dossier des fonctionnaires fictifs dans l’administration publiques, les recettes minières qui ne rentrent pas dans le budget général de l’état, la corruption politique dans la nomination des cadres dans les sphères de l’Etat. Cela fait que, conclut Ndikumana, l’image du pays en pâtit.

Une lueur d’espoir

Faustin Ndikumana se dit confiant qu’avec la stratégie nationale de lutte contre la corruption en cours de préparation, les choses doivent changer. Mais pour aboutir à ce changement, il y a des préalables. Une volonté politique nécessaire pour que cette stratégie accouche des actes concrets, une implication citoyenne, des institutions spécialisées dans la lutte contre la corruption, des ressources humaines compétentes, des moyens techniques et financiers suffisants, la déclaration des biens des hauts cadres de l’Etat, la transparence budgétaire, la redevabilité dans l’administration, l’institution de contrôle qui doivent faire un travail efficace, les inspections ministérielles, une justice indépendante qui réprime la corruption. Cette justice doit être appuyée par la mise en place de la haute cour de justice pour que la justice incarne une indépendance lui permettant de frapper fort contre les corrupteurs. 

Notons que les Seychelles (Archipel) d’Afrique a un score 72 points sur  100 et se classe 18e rang de l’indice mondiale de perception de la corruption.

© 2023 EJOHEZA NEWS Designed by DSCOMPANY