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Alors que le monde célèbre chaque le 8 mars de l’année, la Journée internationale dédiée aux droits de la femme, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) appelle à protéger les droits des femmes pour protéger leur santé.



« Aujourd’hui, les droits des femmes durement gagnés sont la cible d’attaques violentes et coordonnées dans le monde entier. Les attaques les plus malveillantes visent les femmes qui sont déjà les plus marginalisées », déclare Winnie Byanyima, la directrice exécutive de l’ONUSIDA. Elle rappelle que les injustices auxquelles les femmes sont confrontées ne sont pas des catastrophes naturelles auxquelles on se prépare comme les ouragans ou les tempêtes, mais qu’elles sont d’origine anthropique. Et, à ce titre, qu’on peut les  déconstruire.

Mme Byanyima déplore que, dans le monde, au moins cinq femmes ou filles sont tuées chaque heure par un membre de sa propre famille. Et, une femme sur trois subit des violences basées sur le genre ou sexuelles. Les femmes victimes de violences sont davantage susceptibles d’être infectées par le VIH. Ce risque est accru pour les 600 millions de femmes et de filles qui vivent dans les pays touchés par les conflits dans le monde et qui sont exposées à un danger supplémentaire de violence sexuelle. Et, dans la plupart des pays les plus pauvres du monde, la crise de la dette tarit les investissements dans l’éducation, la santé et la protection sociale. Ce qui nuit particulièrement aux femmes et aux filles.

Pour Mme Winnie, la bonne nouvelle est que les femmes et les filles luttent pour leur égalité et leurs droits dans le monde entier. Elles s’opposent à l’oppression dans leur foyer, sur leur lieu de travail et au sein de leurs communautés. Les mouvements de femmes apportent un soutien concret aux femmes et aux filles victimes de violences tout en manifestant et faisant grève pour décrocher l’égalité.

« Afin de protéger les droits des femmes, il est essentiel de soutenir et de fournir des ressources à ces organisations communautaires, groupes de la société civile et organisations de femmes, car il s’agit de la première ligne de défense de ces droits », souligne Mme Winnie. Et de conclure : «  La santé, tout comme la justice n’est jamais donnée. Elle est une victoire ».

Elle reconnait que l’humanité affiche un retard considérable pour atteindre les ambitions en matière de genre, d’égalité et de VIH telles que définies dans les Objectifs de développement durable. Au rythme actuel, il faudra environ 300 ans pour mettre fin au mariage des enfants, 140 ans pour que les femmes soient représentées à parts égales avec les hommes à des postes de pouvoir et de direction au travail et 47 ans pour parvenir à une représentation égale dans les parlements nationaux.
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