Au niveau des échanges commerciaux,
le Burundi pourra profiter d’un marché de 1,2 milliard de consommateurs
(représentant plus de 2.500 milliards de dollars de PIB cumulé), et à travers
la réduction des coûts du commerce et la facilitation des échanges, la ZLECAf
offre aux entreprises burundaises une opportunité de profiter de la croissance
rapide du marché africain et de contribuer à sa croissance.
Pour tirer
pleinement des privilèges et avantages de la ZLECAf, Aimable Manirakiza indique que les investisseurs
burundais doivent s’assurer que leur production implique une transformation ou
une valeur ajoutée suffisante. Ce qui implique que la nécessité, pour le
Burundi, est de dynamiser sa production et accroître ses exportations, et de
créer un environnement favorable aux investissements nationaux et étrangers, en
particulier à travers les petites et moyennes entreprises.
D'après le directeur national de CDE, au-delà des enjeux
liés à la diversification de l’offre exportable et des marchés de biens, et
amélioration de la compétitivité des entreprises nationales, au développement
l’offre et la qualité des infrastructures des services, et au renforcement des
capacités de production/entrepreneuriales des femmes et des jeunes, l’appropriation
nationale de la ZLECAf est d’une importance capitale pour impulser les efforts
d’améliorations des performances commerciales et tirer pleinement d’une
ouverture commerciale à l’échelle continentale, d’une part et d’autres part,
les stratégies/mécanismes de l’implémentation du ZLECAF au Burundi et ses
obstacles actuelles.
« L’objectif
global est de vulgariser à grande
échelle l'Accord sur la ZLECAf et ses implications pour le Burundi afin
d’éclairer les décideurs politique et l’opinion publique les attentes
économiques dans la création de l’emploi et des opportunités économique pour le
peuple burundais », explique le directeur national.
Des
opportunités aux activités des femmes et jeunes
« Au regard du potentiel des activités des
associations des femmes et des jeunes, la
ZLECAF pourrait améliorer la capacité des institutions de soutien à
l'exportation à fournir des services de soutien pertinents et ciblés aux femmes
engagées dans le secteur productif en général, et dans le commerce en
particulier », informe
Dr Salomon Nsabimana. Il indique que la ZLECAF pourra intervenir
à travers des investissements et appuis techniques aux unités de production de
biens ou de commerce des services.
En
ce qui concerne le commerce, Dr Nsabimana trouve que que la ZLECAf pourra contribuer à
l’autonomisation des femmes par des soutien/appui à la mise en œuvre effective
du Régime commercial simplifié (RECOS) pour les activités de commerce
transfrontalier des femmes. « Ces appuis sont importants car le régime commercial
simplifié (RECOS) est un outil de facilitation du commerce susceptible d’avoir
un impact économique significatif car il concerne le petit commerce transfrontalier, pratiqué par un nombre non
négligeable de la population à majorité femme », explique Dr
Nsabimana.