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L’Accord établissant la Zone de Libre-Échange Continental Africaine (ZLECAf) a été signé à Kigali (Rwanda) en date du 21 mars 2018 avec objectif de concrétiser l’intégration de l’Afrique. Le Burundi l’a signé le 02 juillet 2018 à Nouakchott en Mauritanie. Dans ce processus d’ouverture commerciale au niveau continental, le Burundi a des avancées considérables. C’est ce qu’a indiqué Aimable Manirakiza, directeur national de CDE dans un atelier d’information sur la ZLECAf. Des femmes et jeunes en profiteront

Au niveau des échanges commerciaux, le Burundi pourra profiter d’un marché de 1,2 milliard de consommateurs (représentant plus de 2.500 milliards de dollars de PIB cumulé), et à travers la réduction des coûts du commerce et la facilitation des échanges, la ZLECAf offre aux entreprises burundaises une opportunité de profiter de la croissance rapide du marché africain et de contribuer à sa croissance.

Pour tirer pleinement des privilèges et avantages de la ZLECAf, Aimable Manirakiza indique que les investisseurs burundais doivent s’assurer que leur production implique une transformation ou une valeur ajoutée suffisante. Ce qui implique que la nécessité, pour le Burundi, est de dynamiser sa production et accroître ses exportations, et de créer un environnement favorable aux investissements nationaux et étrangers, en particulier à travers les petites et moyennes entreprises.

 

D'après le directeur national de CDE,  au-delà des enjeux liés à la diversification de l’offre exportable et des marchés de biens, et amélioration de la compétitivité des entreprises nationales, au développement l’offre et la qualité des infrastructures des services, et au renforcement des capacités de production/entrepreneuriales des femmes et des jeunes, l’appropriation nationale de la ZLECAf est d’une importance capitale pour impulser les efforts d’améliorations des performances commerciales et tirer pleinement d’une ouverture commerciale à l’échelle continentale, d’une part et d’autres part, les stratégies/mécanismes de l’implémentation du ZLECAF au Burundi et ses obstacles actuelles.

« L’objectif global est de vulgariser à grande échelle l'Accord sur la ZLECAf et ses implications pour le Burundi afin d’éclairer les décideurs politique et l’opinion publique les attentes  économiques dans la création de l’emploi et des opportunités économique pour le peuple burundais », explique le directeur national.

 

Des opportunités aux activités des femmes et jeunes

 

« Au regard du potentiel des activités des associations des femmes et des jeunes, la ZLECAF pourrait améliorer la capacité des institutions de soutien à l'exportation à fournir des services de soutien pertinents et ciblés aux femmes engagées dans le secteur productif en général, et dans le commerce en particulier », informe Dr Salomon Nsabimana. Il indique que la ZLECAF pourra intervenir à travers des investissements et appuis techniques aux unités de production de biens ou de commerce des services.

 

En ce qui concerne le commerce, Dr Nsabimana trouve que que la ZLECAf pourra contribuer à l’autonomisation des femmes par des soutien/appui à la mise en œuvre effective du Régime commercial simplifié (RECOS) pour les activités de commerce transfrontalier des femmes. « Ces appuis sont importants car le régime commercial simplifié (RECOS) est un outil de facilitation du commerce susceptible d’avoir un impact économique significatif car il concerne le petit commerce transfrontalier, pratiqué par un nombre non négligeable de la population à majorité femme », explique Dr Nsabimana.

 

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