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Analysé et adopté le 19 mai 2022, la zone de Libre-échange continentale africaine constitue un vaste marché interafricain. L’intégration du Burundi au sein de cette zone renforcera les objectifs économiques et industriels du pays. Elle permettra aussi la promotion du commerce et l’investissement et une meilleure exploitation des perspectives du secteur privé. Cependant, le Burundi reste déficitaire en matière des exportations par comparaison aux importations.

Les objectifs de la ZLECAf sont entre autres créer un marché continental unique de biens et de services avec la libre circulation des personnes et des investissements, ouvrant ainsi la voie à l’accélération de l’établissement de l’union douanière continentale. « La ZLECAf devrait également renforcer la compétitivité des industries et des entreprises grâce à l’exploitation des possibilités de production à grande échelle, à l’accès au marché continental et à une meilleure allocation des ressources », précise Mme Daya Bragante, cheffe de section des initiatives sous régionales au sein de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique.

Selon le rapport de la banque mondiale, les pays qui y parviendront pourront attirer les investissements étrangers et stimuler la concurrence, facteurs d’augmentation de la productivité et de l’innovation des entreprises nationales. La mise en œuvre de l’accord entraînerait également des hausses de salaires plus importantes pour les femmes que pour les hommes d’ici à 2035, avec des augmentations respectives de 10,5% et de 9,9%. Elle permettrait également d’augmenter de 10,3% les salaires des travailleurs non qualifiés et de 9,8% ceux des travailleurs qualifiés.

Selon le rapport, les exportations intracontinentales augmenteraient de 81% tandis que les exportations vers les pays non africains représenteraient 19% étant donné que le commerce intra-africain ne représente que 15% des échanges totaux du continent contre 70% pour l’Union européenne.

Cependant, des produits d’exportation à faible valeur ajoutée

Le commerce constitue un moteur de développement économique dans notre pays où la grande partie des devises provient des exportations. Cependant, force est de constater que les exportations vers le reste de l’Afrique, bien qu’ayant surpassée les exportations vers le reste du monde en 2015 et en 2016, ont sensiblement diminué ces dernières années.

La chute des exportations du pays vers les pays africains s’explique par la faible performance du pays en termes de diversification de ses exportations. Celles-ci concernent surtout les services, les produits agricoles et miniers qui ont une faible valeur ajoutée. Par contre, les exportations des produits manufacturés sont presqu’inexistantes. L’on espère que la mise en œuvre de la ZLECAf au Burundi pourra être sans doute la solution tant attendue pour y remédier. Elle augmentera le commerce intra-africain en réduisant les barrières tarifaires et non tarifaires à son commerce avec les pays africains. Elle améliorera également les perspectives de diversification des exportations des produits manufacturés.

La ZLECAf représente une opportunité pour le Burundi d’accélérer son industrialisation conformément aux objectifs du Plan National de Développement (PND 2018-2027) d’autant plus que le troisième axe du PND prône une industrie dynamique, diversifiée et compétitive au niveau régional et international.

Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement a organisé le mardi 18 mai 2021, un atelier de sensibilisation sur les engagements sous- régionaux et régionaux pris par le Burundi dans le cadre de l’intégration régionale, pour évaluer les réalisations engagées par le Burundi tout en se référant au Plan national de développement (PND).

Dans son discours de circonstance lors d’un atelier de sensibilisation sur les engagements régionaux et sous-région apris par le Burundi dans le cadre de l’intégration régionale organisé le 18 mai 2021, Isidore Ntirampeba, secrétaire permanent d’alors au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale a indiqué que les réalisations du Burundi en matière d’intégration régionale ne sont pas encore à la hauteur de ses ambitions. Il a déploré que le Burundi reste un marché d’écoulement au lieu de participer dans ce commerce intra-communautaire.

Nécessité de l’implication du secteur privé

D’autres activités plus nombreuses nécessitent l’intervention du secteur privé et des partenaires pour positionner le Burundi dans ce marché africain. « C’est pourquoi nous lançons un appel vibrant à tout un chacun de nous concerter dans nos interventions en vue de promouvoir le commerce du Burundi, donc l’image du pays », a conclu M.Ntirampeba.

Du côté de la Chambre fédérale du commerce et d’industrie du Burundi (CFCIB), Ginette Karire, vice-présidente de cette chambre a fait savoir que le commerce intra-africain oscille autour de 14% en termes simples. « Les Africains achètent chez les Africains seulement 14% des produits qu’ils importent et achètent en dehors du continent 86 % des produits qu’ils importent en dépit de l’existence de Communautés économiques régionales. Quant au commerce intra-européen, il se chiffre à 70% ». Mme Karire interpelle le gouvernement à penser à faciliter la participation du secteur privé dans les négociations en cours.

 

 

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