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Lancé en décembre 2019 pour une durée de 6 ans, le PIPARV-B est un projet du Gouvernement du Burundi appuyé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA). L’objectif du projet étant de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales du plateau central burundais. Le PIPARV-B appuie les populations rurales sans terres ou disposant de très petits lopins de terres et sans animaux d’élevage avec un accent particulier sur les jeunes, les femmes et la communauté autochtone Batwa

Dans les provinces Gitega, Ngozi et Kayanza, les résultats des actions menées par le PIPARV-B dans le sens de la mise en place des jardins potagers et des foyers améliorés sont probants. Les bénéficiaires de ces actions se racontent, apprécient et jubilent.
Les bénéficiaires du projet jubilent

                           Culture d’oignons

Pascal Ntunzwenimana habite la colline Buraza, commune Mwumba en province Ngozi. Il est bénéficiaire des semences maraîchères de choux, de carottes, d’oignons et d’amarantes, d’insecticides et d’arrosoir pour irriguer les champs. Nous l’avons rencontré dans la vallée de Nyamazi en train d’arracher de petites herbes qui poussent dans ses champs d’oignons. D’un visage clair et d’une peau lisse, nul n’ignore qu’il mange de la nourriture équilibrée. Une hypothèse qu’il confirme : « Avant l’avènement de ce projet, je consommais les légumes que j’achetais. Et je ne les consommais pas à satisfaction. Actuellement, que je les récolte  dans mon champ, je les mange à satiété. Actuellement, ma famille consomme une alimentation comprenant des légumes. Aussi, quand je vends  ces légumes, il y a des revenus que je gagne et qui m’aide à subvenir à d’autres besoins ». 
Dismans Miburo est le chef de colline Burenza, commune Mwumba. Il avoue que le projet est venu à point nommé car la population de sa colline mange de la nourriture équilibrée. Il ajoute que les maladies dues à la mauvaise alimentation ont diminué grâce à ce projet. « Avant l’avènement de ce projet, la population ne cultivait pas pendant  la saison C, mais actuellement, elle  le fait. C’est pourquoi nous avons des légumes à manger et à vendre. C’est un projet très bénéfique pour la population ». Il demande que le projet puisse donner plus de quantité de semences et étendre à d’autres provinces.
Arodie Ndayisaba est un Agent Communautaire de Santé Animale. Elle habite la colline Kavumu en commune Kayanza de la province Kayanza. Elle s’occupe de la santé des animaux d’élevage distribués par le PIPARV-B. Pour mener à bien ce travail, elle a bénéficié de la part du projet un smart phone qui l’aide à communiquer sur la santé de l’animal ou à donner le rapport si un porc ou une chèvre est malade, ou si l’animal a mis bas ou s’il est mort. Mme Ndayisaba a bénéficié aussi un vélo et un prime d’encouragement de 80 milles/ mois. Elle avoue que grâce au projet, elle gagne sa vie : « En plus de soigner les animaux des bénéficiaires, je soigne aussi les animaux des non bénéficiaires moyennant quelques sous. De ces sous, je me suis achetée un terrain boisé pour 500 mille FBu. De plus, je me suis acheté deux chèvres et un porc. La manière dont je vis s’améliore au jour le jour ». Cependant, dit-elle, les prix qui ne cessent d’augmenter handicapent les conditions de vie des  ménages. De surcroît, je demande au FIDA de revoir l’enveloppe dédiée à la prime d’encouragement pour l’adapter à la hausse des prix. 
Gérardine Gakobwa habite la colline Kavumu de la commune Kayanza en province Kayanza. Elle est de l’ethnie Batwa et mère d’un enfant. Au moment où d’autres s’occupaient des cultures maraîchères, elle s’occupait de la construction des foyers améliorés. Elle certifie que grâce à la construction de ces derniers, elle parvient à subvenir à certains de ses besoins. « Les autres ont eu des animaux d’élevage. Moi, j’ai été formée en construction de foyers améliorés. A l’heure où je vous parle, j’ai déjà construit plus de 70 foyers améliorés. Pour chaque foyer construit, on me paie 5000 FBu. Ce qui me permet de subvenir à d’autres besoins », raconte-elle. Pour elle, la plus-value de ces foyers est qu’ils sont économiques car ils permettent d'économiser la moitié de charbon utilisé en temps normal sur un foyer traditionnel. Ce qui laisse entendre qu’il y a moins de bois coupés. Mme Gakobwa fait savoir que de l’argent tiré de la fabrication de ces foyers améliorés, elle s’est acheté déjà deux chèvres. 

Le ministère de la Solidarité dans la cadence 

Odile Kwizerimana est une assistante sociale. Elle travaille pour le Ministère de la Solidarité dans la direction provinciale de développement familiale et sociale en province de Ngozi, commune Mwumba. Elle informe que 23 bénéficiaires ont eu chacun des semences maraîchères. Comme elle l’indique, chaque bénéficiaire recevait 10 grammes de semence de choux, d’amarantes, d’oignons et de carottes pour constitués des jardins potagers. « Les jardins potagers constituent une manne pour les familles bénéficiaires. Surtout pour les femmes qui, quand elles rentrent des champs, elles ne font pas de longues distances pour aller chercher des légumes dans les marchés comme elles le faisaient avant le projet ». Mme Odile rappelle que la consommation de légumes revêt une importance capitale pour la santé de l’homme en général et particulièrement pour la santé des enfants.

Plusieurs actions menées 

David Nzisabira, consultant et coordonnateur du projet PIPARV-B

David Nzisabira, consultant et coordonnateur du projet dans les provinces Kayanza, Ngozi et Muyinga indique que ce projet vise à la réduction de la vulnérabilité par l’augmentation de la production agricole et de l’élevage. C’est ainsi que du petit bétail composés de chèvres et de porcs ont été diffusés dans les ménages les plus démunis. M.Nzisabira précise que dans chaque commune d’intervention du projet, le PIPARV-B a diffusé 32 porcs et 64 chèvres sur les 128 collines d’action. Pour assurer cette augmentation agricole, le projet a distribué des semences maraîchères dont des carottes, de choux, d’amarantes et d’oignons rouges. De plus, ajoute-t-il, le PIPARV-B a installé des champs de maïs, de haricots et de champs écoles pour que la population agricole puisse connaitre les méthodes agricoles utilisées pour augmenter la rentabilité.
Dans le cadre de projet, poursuit le coordonnateur, le projet travaille aussi avec le ministère de la Solidarité à travers sa Direction Provinciale de Développement Familiale et Sociale en matière de l’alphabétisation fonctionnelle des bénéficiaires. 

                                 Foyer écologique
Le projet travaille aussi avec les ménages vulnérables en installant dans leurs ménages des foyers écologiques afin de réduire les gaz à effets de serre, la consommation de bois et la prévention des effets des changements climatiques.  
Au total, fait-il savoir, 2944 bénéficiaires ont eu des semences maraîchères et chacun a eu un arrosoir pour irriguer les champs. M. Nzisabira se réjouit que  les bénéficiaires aient déjà commencé à  savourer les bienfaits du projet. 

Pérennisation des acquis    
Concernant la pérennisation des acquis du projet, le Coordinateur du projet dans la région Nord informe que le PIPARV-B travaille avec les bénéficiaires et l’administration à la base. Ce qui prouve à suffisance que ces derniers auront à travailler beaucoup pour que les acquis ne leur passent pas entre les mains. Nous sensibilisons aussi, les bénéficiaires pour qu’à la fin du projet, eux-mêmes puissent continuer leurs activités et garder les acquis.
   

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