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Dans son souci de faciliter les populations rurales, agricoles et non agricoles à accéder aux produits et services financiers offerts par les Institutions des Microfinances (IMFs), le gouvernement du Burundi appuyé par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) a mis en place un Projet d’Appui à l’Inclusion Financière Agricole et Rurale au Burundi (PAIFAR-B). Les populations ayant bénéficié les acquis de ces produits affirment avoir amélioré leur qualité de vie. Parmi eux, figurent les ménages très vulnérables de la province Kayanza et Cankuzo.

Lancé officiellement en septembre 2018 pour une durée de 7 ans, le Projet d'Appui à l'Inclusion Financière Agricole et Rurale du Burundi (PAIFAR-B) contribue à l'augmentation des revenus des ménages ruraux pour une réduction durable de la pauvreté. Pendant la première année, le projet devrait privilégier les bénéficiaires soutenus par les projets techniques financés par le FIDA, il a déjà atteint d'autres bénéficiaires à sa quatrième année de mise en œuvre efficace sur terrain. Pour les ménages très vulnérables, le projet a introduit un Mécanisme d'Accompagnement et de Soutien Inclusif (MASI). Les bénéficiaires de cet accompagnement témoignent qu'ils ont franchi un autre échelon.

Claudine Nzikoruriho est une femme de 36 ans. Elle habite la colline Gahahe en commune Kayanza, de la province Kayanza. Elle est de l’ethnie Batwa. Elle est mère de 5 enfants. Elle témoigne que le choix des personnes à assister n'a pas été le choix du hasard pour le PAIFAR-B car, le projet en collaboration avec ses partenaires et l'administration identifiaient les ménages les plus vulnérables. C'est de cette manière qu'elle a été choisie.  « Le projet cherchait les ménages très vulnérables à assister. Ce projet nous a fait ouvert des comptes bancaires par lesquels transitait l'argent que le projet nous a donné. Il s'agit d'une somme de 75000 FBu. Nous l'avons eu en tranche. Pour la 1ère tranche, nous avons eu 66 000 FBu parce que les 9000 FBu autres ont fait objet des frais d'ouverture d'un compte » , raconte Madame Claudette. Comme c'est décrit dans le projet, les 75000 FBu sont utilisés pour l'alimentation et pour plus tard monter de petites Activités Génératrices de Revenus (AGR).  

Mme Nzikoruriho fait savoir qu'ils ont obtenu cet argent 5 fois, c'est-à-dire un total de 375000 FBu. De cet argent, elle fait savoir qu'elle a pu acheter du matériel scolaire pour ses enfants, s'est procuré une carte d'assistance médicale (CAM). De plus, ajoute-t-elle, elle a pu faire scolariser ses enfants qui, auparavant, avaient abandonné l'école suite à la pauvreté. Elle poursuit qu'actuellement, elle a un petit lopin de terre, elle aime des terrains qu'elle cultive pour augmenter la récolte.

Malgré cette avancée significative, Mme Nzikoruriho exige toujours un soutien car, dit-elle, les familles batwa vivent toujours dans la pauvreté. «  Les enfants des familles batwa peinent à poursuivre leurs études suite à la pauvreté qui les gangrène » .  

Sylvie Harerimana est une femme de 50 ans. Elle habite également la colline Gahahe de la commune Kayanza en province Kayanza. Elle est divorcée et est mariée à un deuxième homme. Elle est mère de 9 enfants. Elle explique : « J'ai été choisie parce que j'étais vulnérable. Ma maison venait de s'écrouler suite à une pluie diluvienne qui s'était abattue dans la localité. Je n'avais pas donc où abriter ma famille. Raison pour laquelle j'ai été choisi ». Comme sa consœur Claudette, elle a obtenu d'un soutien de la part du PAIFAR-B à hauteur de 75 000 FBu pendant 5 fois. De cet argent, elle affirme avoir changé son mode de vie. Auparavant, ses enfants accédaient difficilement aux matériels scolaires et leur trouver à manger lui était aussi difficile. Mais, actuellement, elle dit avoir amélioré ses conditions de vie. « Avant le PAIFAR-B, j'étais maigre, mais actuellement vous remarquez que j'ai grossi », raconte-elle . Elle souhaite que le PAIFAR-B puisse continuer le transfert d'argent.

Charles Nyandwi, un homme de 68 ans, habite également la colline Gahahe commune Kayanza. Il est père de 6 enfants. Il indique que l'argent qu'il a eu dans le cadre d'un Mécanisme d'Accompagnement et de Soutien Inclusif (MASI) a contribué à l'amélioration de ses conditions de vie. Comme les précédents, de l'argent qu'il a retenu, il s'est acheté une poule ; d'une poule, il a acheté une chèvre et d'une chèvre, il a acheté un porc. Il informe que n'eut été le PAIFAR-B, il croupirait toujours dans la misère et la pauvreté.


« L'aide est toujours la bienvenue »

A travers le Mécanisme d'Accompagnement et de Soutien Inclusif (MASI), ce n'est pas seulement la population seulement vulnérable de la province Kayanza qui est concernée mais aussi les vulnérables de la colline Rukwega en commune Mishiha, province Cankuzo. Ici, les vulnérables se sont achetés des parcelles, ils ont aussi rénové ou réhabilité leurs maisons.

Espérance Ntanoboka est l'une d'elles. Elle habite la colline de Rukwega, commune Mishiha de la province Cankuzo. Elle est mère de trois enfants. « Des 75000 FBu que nous avons retenu du PAIFAR-B, j'ai acheté de quoi nourrir mes enfants, de quoi les habiller, du matériel scolaire, les ustensiles de cuisine. Cependant, n'ayant pas de terrain à cultiver, je dois vendre la main d'œuvre pour subvenir à certains de mes besoins. J'ai un petit lopin de terrain qui abrite seulement la maison où j'habite ; je n'ai nulle part où cultiver. Je demande au PAIFAR-B de me venir toujours en aide. J'ai une élève qui tombe souvent malade suite à la maladie des yeux alors que je n'ai pas de moyens pour la faire soigner  ».

                   

Même fils de cloche chez Damien Nsanzerugeze, un divorcé et père de 6 enfants. Il indique qu'avant l'avènement du PAIFAR-B, il n'avait jamais eu 35 000 FBu. Et pour avoir au moins une petite somme, il devait passer toute une journée à travailler un terrain d'autrui, un travail qu'il juge fatiguant et pénible.  « Avec le PAIFAR-B, j'ai eu d'un coup de 75 000 FBu en 5 tranches c'est-à-dire 375 000 FBu. De cet argent, je me suis acheté des habitudes et de la nourriture. J'ai loué aussi un terrain à cultiver. Cependant, l'aide du PAIFAR-B reste la bienvenue », raconte M. Nsanzerugeze.

Notons qu'à travers le Mécanisme d'Accompagnement et de Soutien Inclusif, le projet compte toucher 5 000 ménages très vulnérables.  

 

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