Avant que le ministre de l’Environnement Prosper Dodiko ait procédé au lancement de la pose des poubelles publiques, il a commencé par visiter certaines sociétés de collecte, de transformation et de commercialisation de différents déchets plastiques. Ces sociétés sont entre autre New Energy plastics recycling compagny, Agasaka plastic, NVPH et Nezerwa investiment. Des sociétés qui collectent des déchets plastiques de toutes sortes, y compris des déchets papiers. Cependant, dans leur mode opératoire, ces sociétés utilisent des méthodes rudimentaires et précaires. Selon les responsables, ces sociétés accusent un manque criant du courant électrique, des terrains et un capital insuffisant.
Après cette visite, le Ministre Dodiko a lancé officiellement la pose des poubelles publiques. Les activités marquant cette pose de poubelles ont eu lieu au centre-ville de Bujumbura à l’endroit communément appelé « Kiosque » où deux poubelles publiques ont été installées. « L’installation de ces poubelles répond à l’exigence du président de la République qui souhaite que Bujumbura soit une ville propre », a déclaré le ministre. Après la pose des poubelles, le ministre a démontré, à l’aide d’un flacon plastique qu’il avait dans ses mains, comment on jette les plastiques dans les poubelles. Il a d’ailleurs souligné qu’aucun autre déchet ne doit être jeté dans la poubelle sauf les déchets plastiques.

Interrogé sur la question de savoir si la population est sensibilisée sur l’utilisation de ces poubelles, le ministre Dodiko a répondu en se référant aux dispositions du décret N°100/099 du 08 août 2018 portant Interdiction de l’Importation, de la Fabrication, de la Commercialisation et de l’Utilisation des sachets et d’autres emballages en plastique. « Nous rappelons qu’il existe une ordonnance conjointe qui met en place les mesures d’application. On peut citer notamment l’article 9, qui précise que quiconque fabrique des sacs, sachets, bouteilles et flacons en plastique interdits est puni d’ne amande allant de 50millions à 100millions». Il a également cité les articles 11, 12 et 17. Pour l’article 17, le ministre a expliqué que toute personne qui utilise les sacs, sachets, bouteilles et flacons en plastique interdits, est puni d’une amande allant de 2000 à 5000FBu, y compris celui qui jette ces plastiques.

La mairie de la Ville Jimmy Hatungimana qui a accompagné le ministre dans cette descente remercie le ministère de l’environnement pour l’installation de ces poubelles. « Ces poubelles vont contribuer dans la propreté de la ville surtout que les anciennes étaient vieillis. De surcroit, il interpelle la population municipale, l’administration locale, les forces de l’ordre à aider pour que ces poubelles ne soient ni endommagées ni volées non plus vandalisées.
Notons les poubelles ont été fabriquées sur fonds des sociétés œuvrant dans la collecte, le recyclage, la commercialisation et la valorisation des déchets plastiques.