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Les journalistes doivent développer des compétences d'analyse critique, de pensée critique, pour donner une information fiable aux consommateurs pour protéger la population de fausses informations. C’est du moins l’analyse de l’Association « Charité sans frontières » lors d’un atelier organisé à l'endroit des jeunes réfugiés congolais, des journalistes et les administratifs à Bujumbura. L’atelier s’inscrit dans le cadre de la sauvegarde de la paix et de la sécurité dans la région.
Au Burundi, tout comme ailleurs, face à la montée en flèche des médias en ligne agréés par l'organe de régulation des médias ou non, la circulation des fausses informations sur les réseaux sociaux prend une l'ampleur. La situation est inquiétante !
Elle est aggravée par l'ère du numérique où chacun se déguise en journaliste pour diffuser des informations. Certes, regrette le Directeur général de la communication et des médias au ministère de la communication, ces informations ne sont pas toutes vraies. La désinformation. Or, la désinformation provoque des conflits sociaux, conclut-t-il.
Selon The Elder Scroll, un compte Twitter Francophone officiel, la désinformation met en danger la démocratie et la capacité à travailler ensemble.


Pour Benoît Barushubwira, représentant légal de l'association Charité sans frontière, une information fausse peut pousser un réfugié à ne pas regagner le pays. C’est ce qui se passent pour les réfugiés et congolais dans leurs pays d’asile où ils continuent à recevoir des informations fausses sur la sécurité de leur pays qui les contraignent à ne pas rentrer au bercail. Raison pour laquelle l'atelier a été organisé pour doter les journalistes des compétences pour décortiquer et déceler des informations fausses. Pour le représentant, en développant des compétences, d'analyse critique, de pensée critique pour les journalistes, les consommateurs d'information à leur tour deviennent éclairés. M. Barushubwira considère que les journalistes occupent une place de choix  dans la lutte contre la désinformation.

Distinguer le vrai du faux

Le journaliste a des règles à respecter lorsqu’il écrit sa nouvelle. C'est du moins ce que souligne Oscar Nzohabonayo Directeur général de communication et des médias au sein du ministère de la communication.
Selon toujours le DG, le journaliste doit respecter la déontologie de journalisme qui exige de diffuser ou publier une information vérifiée, fouillée et fiable avec des sources à l'appui. « L’information doit être fiable, sourcée et recoupée ». Le journaliste est tenu ajoute-t-il, de respecter les normes éthiques qui visent à garantir l’objectivité et l’équité dans la couverture de nouvelles. De plus, disséquer les informations consommables de ceux qui ne le sont pas. « Les journalistes sont formés pour mener des enquêtes approfondies et vérifier les faits avant de publier des informations. », insiste Oscar Nzohabonayo.


Alors que des journalistes se lamentent qu’ils  n’accèdent pas facilement aux informations institutionnelles, M. Nzohabonayo balaie du revers de la main cette assertion. Le journaliste doit disposer d’un carnet d’adresse. « La qualité du carnet d’adresse et l’étendue des contacts personnels du journaliste va servir son efficacité et sa crédibilité », indique-t-il et d’ajouter que le journaliste doit entretenir des contacts réguliers avec les sources institutionnelles.  Il conçoit mal comment un journaliste passe un coup de fil à une autorité sans toutefois savoir  à qui il s’adresse pour demander une information.
 
Cette  autorité déplore aussi le sensationnalisme qui caractérise certains journalistes. Il indique que le sensationnalisme conduit à une représentation déformée des faits.  Ce qui suscite une peur panique. Bref, le journaliste doit, en diffusion une information adopter une attitude  simple qui ne sème pas la confusion tout en mettant en avant les faits. Rien que les faits.

Les bénéficiaires ravis


Au terme des trois jours qu’a duré l’atelier, les bénéficiaires ont exprimés acquérir beaucoup de choses. « Nous venons d’accueillir beaucoup de choses. », s’est enthousiasmé Kibiswa Simbi Crispin. Ce jeune refugié congolais se rappelle qu’il a un jour été victime d’une fausse information. « On était à la maison. Voilà qu’un message circule via whatsapp faisant étant d’un accident qui aurait emporté l’un des membres de ma  famille. Une peur panique m’envahit. Mais, on apprendra plus tard que c’était faux.», Raconte-t-il. Il indique qu’avec la formation, il saura vérifier si l’information est vraie ou fausse.
   
Olivier Gacuti, journaliste, abonde dans le même sens. « Pendant la formation on nous a rappelé les techniques qu’il faut adopter avant de publier quoi que ce soit ». De surcroit, souligne-t-il, on a appris qu’il faut mesurer l’impact que chaque information peut laisser dans la communauté. Gacuti admet qu’il a bien compris qu’il faut diffuser des informations qui créent la communion.


Notons que les bénéficiaires ont eu des certificats attestant qu’ils ont suivi la formation sur la lutte contre les désordres de l’information.
 

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