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Au terme des trois jours de formation organisée par la Solidarité des Femmes Burundaises pour le Bienêtre Social et le Progrès (SFBSP), sur financement de la République fédérale d’Allemagne à travers l’action medepr, les participants à l’atelier disent satisfait des competences acquises. Nonobstant, les bénéficiaires affirment que la mise en application de ces dernières connait des embuches liées au manque de matériels, au moyen de déplacement et le non appropriation de ces competences par les communautés.
Du 17 au 19 novembres 2025, sur invitation de la SBFSP, 22 Agents de Santé Communautaire se sont données rendez-vous dans les enceintes de la Croix Rouge du Burundi sis quartier Ngagara pour subir une formation sur les modules variées dont la sensibilisation sur les maladies épidémiques, les violences sexuelle et basées sur le genre, l’hygiène et assainissement, etc.  Selon leurs dires, les bénéficiaires de la formation affirment que le renforcement de capacités qu’ils ont subi est venu à point nommé. Ils remercient les organisateurs. 

Anitha  Nshimirimana, agent de Sante communautaire de Rubirizi ne cache pas sa satisfaction. Les trois jours que je viens de passer dans la formation m’ont été d’une grande importance. « Je viens d’acquérir de nouvelles connaissances en matière de la prévention de la sensibilisation et de la riposte contre les maladie épidémiques », précise-t-elle.  
Mme Nsimirimanana ajoute que la formation qu’elle vient de bénéficier sera utile pour la société, car en plus d’une sensibilisation de masse ou de groupe, elle fera la porte à porte ou la bouche à bouche pour partager la connaissance avec la communauté. Elle reconnait quand même que leur rôle de promouvoir la sante pour le bienêtre a donné des fruits car actuellement certains ménages disposent de latrines dignes même si il y a d’autres ménages  réticents. Ici aussi, elle reconnait que ce n’est pas de leur faute mais faute de moyens car, creuser un mètre de toilette demande 20 000 FBu. 

A part  le manque des moyens de déplacements et du matériel suffisant, la communauté accuse aussi un manque de changement de mentalité car, quand on leur demander de se laver a l’eau propre et au savon, ils disent qu’ils n’ont pas de savons alors qu’ils pouvaient utiliser du centre de cuisine en lieu et place du savon.  Cependant, nuance Mme Nshimirimana,  les ASC  rencontrent des défis dans la mise en application connaissances et compétences acquises. Ces défis sont liés au manque des moyens de déplacements, du matériel nécessaires suffisants.

Anitha Nshimirimana agent de santé communautaire de Rubirizi a dit que la mise en application de ces connaissances se fait en deux temps. En premier lieu, les agents de santé communautaire (ASC) utilisent la communication de masse où ils convoquent des réunions et font des sensibilisations dans l’ensemble. En deuxième temps, ils font la communication interpersonnelle. Dans ce cas, les ASC font la sensibilisation ménage par ménage surtout pour l’hygiène et l’assainissement où ils mobilisent la communauté de construire des latrines qui remplissent toutes les conditions d’hygiène. Sur ce point Anitha Nshimirimana a dit qu’il y a encore des résistances mais qu’ils essaient de conseiller les gens de se laver les mains. Sur ce, certains demandent ces agents de santé communautaires s’ils leur ont apporté des savons pour se laver les mains alors qu’ils ont appris qu’ils peuvent se laver avec du cendre de cuisine.  


Jean Ntezahorigwa, technicien pour la promotion de la santé (TPS) au centre de santé Vumbi, de la commune Kirundo, province Butanyerera exerce ce métier pendant presque 30 ans. Même si il a une expérience avérée, il affirme que le renforcement des capacités reste incontournable. Malgré cette expérience, M. Ntezahorigwa reconnaît qu'il a beaucoup appris durant les trois jours de formation. «  J'ai beaucoup appris. Concernant les maladies épidémiques, j'avais appris ça à l'école mais ça faisait longtemps. Cette formation vient donc de me mettre à jour. Il y a des choses que j'avais oublié mais.  Avec cette formation, je viens d’être recyclé. Je remercie les organisateurs ».  
La plus-value  de la formation  
M. Ntezahorigwa  informe que le renforcement de capacités permet d’acquérir de nouvelles  compétences. Ces dernières nous permettent  de bien  sensibiliser la population car, sans les connaissances poussées, ça devient difficile d'atteindre les objectifs  visés. Car comme le dit l'adage français «  la plus belle fille du monde ne donne que ce qu'elle a ».
Ce quinquagénaire précise que le rôle d'un TPS est incontestable pour la promotion de la santé.  Le rôle d’un TPS est incontestable. Il contribue à la promotion de la santé par la sensibilisation.  Il explique «  A Vumbi, avant notre métier de sensibilisation, peu de ménages disposaient de latrines. Peu gens portaient des habits lavés.  Une fois attrapaient les maladies des mains sales, certains se croyaient qu’ils sont emprisonnées et se confinaient aux sorciers. Actuellement, avec la sensibilisation  les choses ont changé ». 
Tout n'est pas rose 
Dans la mise en application des compétences acquises, les TPS  rencontrent  moult défis liés au manque de moyens de déplacement pour atteindre les communautés, le manque de matériels suffisants, etc. Un autre défi est qu'une association, une ONG travaille deux à trois  ans, une fois clôturée ses activités, laissent les bénéficiaires sans soutiens. A ceux-là s’ajoute un taux faible d'appréciation.  
La SFBSP tranquillise

Espérance Ntirampeba, coordinatrice de la SFBSP, dit que les attentes est qu’avec ces nouvelles connaissances et compétences, les agents de santé communautaires et techniciens pour la promotion de la santé  puissent travailler quitte à  éradiquer ces  maladies dans leurs communautés. 
 
Répondant à la question du manque du matériel et de moyens de déplacement, Mme  Ntirampeba a indiqué que l’organisation est à la recherche des bailleurs pour pouvoir pallier à tous ces défis.  

Notons que la formation a été clôturée par la distribution de certains matériels nécessaires pour un TPS et un ASC
 

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