Nous sommes sur la colline Mubone commune Muhuta de la province de Rumonge. Sur la même colline, il est établie une coopérative des caféiculteurs dénommée « TEZIMBERE IKAWA. » La coopérative est dirigée avec succès par Madame Lydie Niyonzima.
Elle indique que même l’idée de créer une coopérative de caféiculteurs émane de ses propres idées. Tout remonte des années 2000. Son père était caféiculteur de renom. Cependant, il lui était difficile de transporter la récolte a l’usine de lavage qui était plus de 30km. « Mon père est caféiculteur. Mais j’étais agacée de le voir parcourir des kilomètres pour arriver à l’usine qui est loin de nous. Je n'oublierai pas les kilomètres que mon père a parcourus pour arriver à l'usine. C’est ainsi que je me demandai s’il n’y a pas moyens de créer une coopérative des caféiculteurs pour leur réduire le trajet. », Témoigne-t-elle.
La coopérative est en activité depuis 2018. Madame Lydia dirige avec succès ladite.
Cette mère de trois enfants rassure qu’elle a des compétences requises pour diriger une coopérative. « Depuis mon enfance, j’ai toujours voulu travailler pour apporter ma contribution dans la société. J’ai des capacités. Mais comme personne ne m’encourageait, je suis restée enfermée. Pour le moment, je suis soutenue par tout le monde, hommes femmes toute catégorie confondue sont derrière moi.», se réjouit-elle.
L'entourage de Madame Lydie Niyonzima reconnait sa contribution dans le développement de la coopérative Tezimbere Ikawa. Les hommes et les femmes saluent la bravoure de Mme Niyonzima. Herman Ntunzwenima est caféiculteur sur la colline de Nkuba non loin de l’usine de la coopérative. En plus d’être caféiculteur, il est membre de la coopérative. « A vrai dire Mme Lydie est une femme forte. Si vous regardez ses actions au niveau de la coopérative, vous ne croirez pas qu’elle est une femme. Depuis que j’ai rejoint cette coopérative, je n’ai constaté aucun défaut sur elle. Elle mérite d’être un leader de haut niveau. », souligne-t-il.
Selon lui, Madame Lydie montre à suffisance qu’elle est capable d’être chef aussi bien dans les organisations communautaires que dans les instances de prise de décision. Monsieur Herman trouve que le leadership de Madame Lydia devrait servir un bon exemple d’autres femmes dans sa localité.
Alors que le Burundi achemine vers les élections de 2025, nombreux sont ceux qui disent que les femmes devraient avoir des places qui leur conviennent dans les instances de prise de décision.
Changement de mentalité.
Même si beaucoup de femmes se lamentent comme quoi elles discriminées, l’Ombudsman burundais lui ne le sent pas comme ça. « Les femmes cessons de se lamenter comme quoi nous sommes discriminées. Nous avons de plein droit il revient à nous de profiter ce que la loi nous permet. », Mme Aimée Laurentine Kanyana lors d’un 6eme Forum de Femmes qui s’est tenu à Bujumbura en date du 4 septembre 2024. Pour Mme Kanyana les femmes doivent changer de mentalité et laisser de cote les mentalités selon lesquelles elles sont discriminées.
En somme, le leadership féminin reste une force incontournable. Et, dans la plupart des cas les entreprises ou institutions avec une représentation équilibrée des genres dans leurs organes de prise de décision affichent de meilleurs résultats et une meilleure gouvernance.