Lorsque Kibira était élevé au statut d’aire protégée par une ordonnance ministérielle établissant ses limites le 12 décembre 1933, sa superficie était de 90 000 hectares. Tel était toujours le cas jusqu’en 1950, selon Pr. Richard Habonayo, enseignant chercheur à la faculté d’Agronomie et de Bio-ingénierie à l’université du Burundi. Aujourd’hui, cet espace s’effrite suite aux blocs agro-industriels de thé, aux cultures vivrières, aux constructions d’une centrale hydroélectrique et à l’exploitation illégale des ressources forestières et minières. Ces actions humaines sont à l’origine de la diminution et de la migration des animaux sauvages. La déforestation de Kibira et la sécheresse accélèrent l’asséchement des ressources en eau. La population, dans les deux bassins versants du parc en paye les frais. Les environnementalistes et écologiques tirent la sonnette d’alarme dans cette enquête réalisée par Arthur Bizimana avec le soutien de Pulitzer Center.
03 Décembre, 2025 | 27 vues