Jusqu'à présent, cinq pays africains, à savoir : la Zambie, le Ghana, l'Éthiopie, le Tchad et le Sri Lanka, ont officiellement fait défaut sur leur dette nationale, et la Zambie ayant demandé avec succès un accord de restructuration de sa dette dans le cadre du G20, un accord qui n'a pas encore été conclu.

« Des pays africains signalent un défaut de paiement ou la nécessité de postuler au cadre du G20 », a inquiété la présidente du conseil d’administration du Forum et réseau africain sur la dette et le développement (AFRODAD), Barbara Khalima-Phiri, qui a déclaré que ces pays payaient le prix d’emprunts irresponsables.

Elle a exprimé son inquiétude lors de la troisième Conférence africaine sur la dette et le développement (AfCoDD III) à Dakar. Elle révèle que des pays du continent étaient pris au piège de la dette.

Lors de la conférence, Khalima-Phiri a déclaré : « Plusieurs pays du continent ont montré des signes de volonté de postuler au cadre commun du G20. Le fardeau de la dette de l’Afrique devient directement un fardeau pour les Africains qui doivent payer le prix à la fois d’emprunts irresponsables et de prêts irresponsables.»

Elle a toutefois déclaré que la conférence AfCODD III arrivait à point nommé, car des experts s'étaient réunis pour réfléchir à la manière dont la dette pourrait être gérée sur le continent africain.

La conférence, a-t-elle déclaré, rassemblerait des solutions qui aideraient le continent africain à réinitialiser ses économies et à poursuivre son programme de transformation économique.

S'exprimant le directeur exécutif de Trust Africa, Ebrimall Sall, a appelé à des solutions urgentes et locales pour lutter contre la dette des pays africains.

Sall a souligné la nécessité pour les pays africains d’élaborer rapidement des stratégies sur des solutions qui favoriseraient la transformation économique du continent.

« Un certain nombre de pays africains sont dans une profonde détresse et cela nécessite un processus de transformation pour un avenir meilleur. Cela nécessite également des solutions panafricaines pour que nous puissions trouver des solutions durables à la dette », a-t-il déclaré.