« Les violences sexuelles et celles basées sur le genre sont encore une réalité au Burundi malgré les multiples efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires dans la lutte contre ce fléau », précise Mme Belyse Nininahazwe, psychologue au sein de la SFBSP-Burundi. Elle indique que les statistiques sur les violences faites aux femmes et aux filles restes absents car les victimes n’osent pas dénoncer les auteurs de peur des représailles, de la discrimination et de la stigmatisation. Elle se réjouit quand même qu’avec les sensibilisations, la tendance s’inverse. En témoigne les chiffres des cas de violences qui se sont confiés aux centres d’écoute et d’orientation des femmes victimes des VSBG.
Depuis octobre 2022 à octobre 2023, la SFBSP a enregistré 522 cas des violences basées sur le genre dont 473 femmes et 49 hommes. Parmi eux, 35 filles et 1 garçons de 18 moins ans. Comme elle l’indique, beaucoup d’entre eux sont victimes des violences conjugales, des violences sexuelles et de la violence à titre foncier, les violences physiques, économiques, psychologiques, sexuelles et sociales.
Les 16 jours d’activisme constitue une opportunité pour mobiliser la communauté à prévenir et à lutter contre les violences basées sur le genre. Durant ces 16jours d’activisme, informe-t-elle, la SFBSP se joindra au monde entier dans la lutte contre les violences basées sur le genre dans la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles dans toutes ses zones d’interventions qui sont Bujumbura Mairie, Bujumbura, Bubanza, Cibitoke et Kirundo. ,
Dans son combat contre les VSBG, la Solidarité des femmes
pour le Bien-être Social et le progrès au Burundi contribue pour la promotion
des droits de la femme par une la prise en charge holistique des violences basées
sur le genre. Dans cette optique, cinq centres d’écoutes et d’orientations ont été
installées dans quatre provinces du
programme Bubanza, Bujumbura Mairie, Cibitoke et Kirundo dans les communes
Ntahangwa, Murwi, Bubanza, Kirundo et Buganda.
Dans chaque centre,
informe Mme Nininahazwe, se trouve un assistant psychosocial des cas de VSBG. On y trouve aussi des avocats
charges d’accompagner juridiquement et judiciairement les victimes des
violences basées sur le genre fin de bénéficier d’une assistance juridique auprès
de la SFBSP-Burundi. En ce qui est d’une assistance médicale, l’organisation
travaille avec les centres Seruka, Nturengaho etc.
A côté de la prise en charge des VSBG, l’organisation organise des activités de sensibilisation et de renforcement sur la lutte contre les violences basées sur le genre auprès de leurs partenaires et les bénéficiaires afin d’attirer leur attention sur la nécessité de prévenir les violences basées sur le genre afin de vire un monde meilleur exempte de VSBG
Durant, les 16 jours d’activisme, la S.F.B.S.P-Burundi est mènera des actions à la fois individuelle et collective, symbolique et efficace, renforcements des capacités, communication pour le changement de comportement et d’attitude durables au sein des familles et communautés face à la violence des droits humains des femmes et des filles. De surcroit. La S.F.B.S.P-Burundi a lancé un appel au gouvernement et tous les partenaires dans le secteur de lutte contre les VBG à se lever comme un seul homme en vue de lutter contre ce fléau. Aux femmes et aux filles, elle leur demande de défendre leurs droits et d’oser dénoncer leurs auteurs des violences faites à leur égard.
Les 16 jours débutent le 25/11 et se clôture le 10/12 de chaque année, la journée du 25/11 coïncide avec la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles.