En continuant d'utiliser notre site, vous acceptez que nous utilisions les cookies conformément à notre Politique sur les Cookies.
Accepter
La confédération Nationale des Mutuelles Communautaires de Santé au Burundi (CONAMUS) a organisé une réunion d'échange avec les responsables des médias burundais sur la mutualité au Burundi. Lors des échanges, les participants ont réalisé que la couverture sanitaire reste faible à hauteur de 2%
Dans un contexte où les dépenses de santé ne cessent d'augmenter, laissant les familles dans la pauvreté sans nom, les mutuelles de santé restent indispensables. C'est du moins le constat de Béatrice Niyonzima, directrice nationale de la Confédération nationale des mutuelles communautaires de santé au Burundi. Néanmoins, sur terrain les choses sont autrement. Le taux de pénétration de la population dans la mutualité de santé reste faible. Actuellement, la CONAMUS compte 140 mutuelles de santé réparties dans 100 communes sur les 119 que compte le Burundi.
 
Béatrice Niyonzima ( micro à la main), directrice nationale de la Confédération nationale des mutuelles communautaires de santé au Burundi
Toutefois, le taux de pénétration de la population reste faible de seulement deux pourcent. Plusieurs facteurs dont le manque de culture de prévoyance, la superposition  concurrentielle des mécanismes et le manque d’obligation à l’assurance-maladie sont à l’origine de cette situation. Pour Mme Niyonzima, la catégorisation serait la meilleure solution. De plus, on observe la prolifération des micros assurances qui se déguisent en MSC lors de l’agrément, la faible régulation des coûts des actes et des médicaments, l’absence d’une loi obligeant la population d’adhérer à l’assurance maladie, la juxtaposition et la fragmentation des mécanismes  d’assurances sur la même cible, l’absence de certains textes spécifiques régissant les mutuelles de santé. 

CAM, un taux de pénétration de 35%

Eraste Manishaka, président du réseau des journalistes mutualistes Burundais reconnait lui aussi que le taux de pénétration de la mutualité communautaire reste dangereusement trop faible. « Malgré une dynamique progressive des mutuelles communautaires de santé au Burundi, leur taux de pénétration reste marginal à l’échelle nationale (environ 1,3 % à 2 % en 2024), avec des initiatives locales souvent méconnues du grand public. L’assurance maladie par la Carte d’Assistance Médicale (CAM), bien qu’en expansion (35 % de couverture en 2025), continue de faire face à des défis systémiques.
Eraste Manishaka, président du réseau des journalistes mutualistes Burundais 

Pour le président du réseau, dans ce paysage, les médias se positionnent comme des catalyseurs capables de combler le déficit d’information, de réduire la méfiance et de créer un environnement plus favorable à l’adhésion aux mécanismes de protection sociale. C’est dans cette dynamique que le RJMB a vu le jour, le 30 décembre 2024, réunissant des professionnels issus de divers médias (écrits, audiovisuels, en ligne) engagés pour la promotion de la mutualité.

«Avec une approche centrée sur l’information de qualité, l’engagement communautaire et le partenariat stratégique, le RJMB entend jouer un rôle de levier dans l’ancrage d’une culture de protection sociale au Burundi. Son action vise à placer la santé communautaire au cœur des priorités sociétales et médiatiques », dit-il. 

© 2023 EJOHEZA NEWS Designed by DSCOMPANY