Du nord au sud en passant par l’Est vers l’ouest, l’on remarque une carence notoire des toilettes publiques. Dans certains coins de la capitale, il y a peu ou pas de toilettes publiques. Et celles qui existent sont tenues par des privés. Ce qui laisse entendre qu’elles les gèrent comme ils veulent. Il y a quelques jours à l’ex-marché central de Bujumbura, à l’endroit appelé communément SOGEMARC, le gestionnaire des toilettes qui y sont installées faisait payer 200 FB par personne et par fréquence. Mais, actuellement le prix pour se soulager est de 500 FBu par personne et par fréquence.
Les choses sont ainsi au moment où le centre-ville concentre l’essentiel de l’activité commerciale et services sociaux. Ce qui veut dire que le majeure partie de la population passent le gros du temps au centre-ville et doivent se soulager au moins quatre fois la journée. Ce qui fait qu’il paie 2000 par jour. Une somme jugée exorbitant par les gens qui officient au centre-ville. Ils indiquent d’ailleurs que des fois, ceux qui ne parviennent pas à avoir le ticket de toilettes se rabattent sur des endroits qui ne devraient pas être souillés. D’autres utilisent les toilettes des bars et des hôtels. Là aussi en jouant le cache-cache avec les gestionnaires.
La mairie reconnait la carence de toilettes publiques
Le maire de la ville de Bujumbura Jimmy Hatungimana reconnait la carence de toilettes publiques. Neanmoins, il tranquillise qu’avec l’office Burundais pour l’habitat (OBUHA), la mairie cherche des parcelles pour construire les toilettes publiques en qualité et en quantité suffisante.
Interrogée sur la question de savoir pourquoi les promoteurs des toilettes en mairie de Bujumbura haussent les prix du ticket de toilette comme ils l’entendent, le Maire de la ville répond que ceux qui le font violent la liberté de la population de se soulager. Il trouve que 500 FBu constituent une somme énorme pour se soulager d’autant plus que le promoteur a rehaussé le prix sans motif valable. Et de les inviter à s’asseoir ensemble avec la mairie pour fixer un prix consensuel.
Rappelons que la mairie a tenté, en 2024, à installer des toilettes publiques dans certains endroits de la mairie, un projet mort-né.